"Si tu es amer, plains-t'en." (proverbe gascon)

jeudi 31 décembre 2009

Françaises, Français...

Mes Chers Compatriotes,


Je remercie tous ceux d'entre vous qui, par milliers, m’adressent sans discontinuer depuis hier de touchants messages de sympathie, suite à l'odieux assassinat de la taxe carbone par le Conseil constitutionnel, au mépris de la volonté du peuple. Votre compassion, votre attente, vos prières sont autant de signes qui disent que je demeure pour vous, pour ce pays, le médecin référent de la planète. Oui, vous exprimez, au nom de toutes les Françaises et de tous les Français, et au travers d'eux de tous les citoyens du monde, la révolte, le désespoir, le refus d’être abandonnés, telles des stars vieillies du rock'n'roll, aux mains de praticiens incompétents ; des praticiens imbus d'eux-mêmes dont l’action inéquitable et brouillonne va vous interdire, des mois durant, de contribuer par une obole joyeuse et volontaire, au sauvetage d’un globe outragé, d’un globe brisé, d’un globe martyrisé ! D’un globe que vous me suppliez de libérer ! Votre confiance m'émeut mais surtout elle m'oblige, devant Dieu et devant les hommes.


Je vous ai compris !


Est-ce le hasard si Denise m’a offert pour Noël une édition rare, regroupant de précieux textes de Mauriac accompagnés de lettres d'éminents correspondants du grand homme ? Je ne le crois pas, tant mon âme est assurée que Dieu compte Lui aussi sur moi pour sauver aujourd’hui une Création en péril, devenue irrespirable et menacée d'hyperthermie ! Soyons francs : j’ai eu dans la nuit, par la grâce d’une divine insomnie, la fulgurante révélation que quelques lignes du maître de Malagar étaient écrites pour moi : "Même s’il succombait politiquement, il ne serait atteint en rien, il me semble, dans son être essentiel. Retourné à sa solitude, il demeurerait dressé sur un promontoire, le témoin de notre grandeur passée et de notre misère présente*."


Oui, j'ai succombé, largement à cause d'une méchante femme, mais ne suis atteint en rien. Comme le reste du monde, les Françaises et les Français voient aujourd’hui en moi la statue de leur Commandeur solitaire ; mieux encore : le fils de chair et de sang qui leur est envoyé du Ciel par le Général, dont ces mots de l’auteur de Préséances, on l’aura compris, brossaient il y a un demi-siècle le sublime portrait. Alors je leur dis, je vous dis, mes Chers Compatriotes : "N’ayez pas peur ! Au nom du Père, je ne me déroberai pas à la Résurrection ! Je viendrai vers vous, si seulement vous m'aidez à descendre enfin de ce maudit promontoire provincial qui est ma croix !"


Je ne me réjouis pas à ce stade, il va sans dire, des revers cruels que doit subir ces jours-ci un Razibus rapetissé, abattu, que j'encourage à lire attentivement son horoscope, plutôt que l’œuvre absconse de Marcel Proust qu’on aurait aperçue, dit-on, sur sa table de nuit, près d'une Rolex. Avis de grosse tempête, mauvais temps pour les Verseau ! Qui dira au petit Tom que sa recherche est vaine – hélas ! – puisque le temps perdu en politique ne se rattrape pas ? Au moins peut-il se réchauffer le cœur à l’idée que moi, j’imposerai majestueusement demain à l’Amérique et à la Chine, comme l’aurait fait le Général, ce qui lui a été injustement refusé hier à Copenhague. Je m'engage en effet, devant vous, à venger notre nain diminué de cette insupportable humiliation ! Ce n'est pas là un vœu de saison mais bien une décision irrévocable pour la France !


Françaises, Français, mes Chers Compatriotes, je me souhaite avec vous une année de réchauffement politique. Et je vous crie ici ce soir avec force et solennité, comme le Père jadis à mon cher et vieux Québec : "Vive la planète libre** ! Vive la République durable et Vive la France !"

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* Le Figaro littéraire, 5 juillet 1958.

** Libre de dioxyde de carbone et de Rikiki-me-pompe-l'air !

jeudi 24 décembre 2009

Le Chat et le Bœuf

Un nombre croissant de commentateurs, on l’aura remarqué, s’entendent à me dépeindre aujourd’hui comme un sage. Qu’on veuille donc bien me pardonner, en ce dernier jour de l’Avent, de me laisser aller à deviser sagement sur la sagesse. S’il s’agit indéniablement d’une qualité qu’on acquiert avec l’âge, je n'en fais pas moins mienne cette maxime de La Rochefoucaud selon quoi, de mémoire, "qui vit sans folie n’est pas si sage qu’on croit". Au risque de provoquer mes rares ennemis, je revendique en effet la folie des grandeurs, qu’illustreront demain un pont pharaonique et un stade digne de la Rome antique, capables d’accueillir l’un et l’autre des dizaines de milliers d’administrés en liesse ou en transit. C’est qu’il n’est point de grand sage sans défis à sa démesure, n'en déplaise aux culs pincés de Grenelle ou de Copenhague ! Je suis à la lettre un maire édifiant, qu'on se le dise !


N’est-ce point La Bruyère, homme de caractère comme moi, qui affirmait joliment que "le sage guérit de l’ambition par l’ambition même" ? J’acquiesce et suis tenté d’ajouter : "et réciproquement". S’il arrive communément à la sagesse de n’être qu'un nom respectable donné à l’impuissance, l’artiste martial - être d’exception, partout maître de soi - sait tirer patiemment de sa faiblesse l’indispensable énergie du pouvoir. On ne guérit pas plus de l’ambition que de l’incontinence, voyez-vous, on s'efforce avec l'âge de maîtriser dignement ses besoins les plus pressants. Tenez, croira-t-on que le plus grand sage que j’aie connu était un vieux chat. Renonçant aux plaisirs de la chasse, ce las prédateur avait compris par la longue observation de ses proies volatiles qu’elles pouvaient lui tomber dans la gueule comme un camembert dans celle d’un renard. Posté près d’une porte généreusement vitrée, il attendait ainsi que les oiseaux s’estourbissent contre un carreau en plein vol et tombassent à ses pieds. Je pense avoir retenu sa leçon, dont La Fontaine eût à n'en pas douter fait une fable.


A ceux qui n’auraient pas compris encore, je demande d’observer ce drôle d’oiseau qu’on nomme Razibus. Il s’excite, il volète, il s'agite, court dans tous les sens, jusqu’à se prendre les pieds dans ses propres tapis, comme dans cette stupide histoire d’identité nationale. En bon Raminagrobis, je reste en retrait et ne lui vole surtout pas dans les plumes. J’attends l'œil mi-clos qu’il trébuche et les sondages, si l’on veut bien me permettre cette façon de zeugme, assez pertinente malgré son inélégance à l’oreille. Quand j’ai enfin l’assurance que les Françaises et les Français ne suivent décidément pas leur nain, je n’ai plus qu’à lui donner un coup de patte, sans trop sortir les griffes des coussinets, juste ce qu'il faut. Les micros sont tendus et il me suffit de miauler la désapprobation du sage. Que du bonheur !


De taxe professionnelle en identité nationale, mon numéro est maintenant bien rôdé ; il fait recette avec Rikiki-s’excite. Ne surtout pas en changer ! Demeurer sagement tapi à Colombey entre mes églises ! Si votre tactique marche avec cet oiseau de malheur, me demandera-t-on, pourquoi échoue-t-elle donc avec votre pie voleuse ? Soyons francs : cela demeure pour moi un enrageant mystère. Il faut dire que, fréquentant peu l’Assemblée nationale depuis quelques années, je ne croise jamais cette agaçante agasse. Et puis, me voit-on sérieusement embusqué derrière quelque carreau du palais Bourbon, remuant la queue d'énervement ? Allons, l'oiselle est bien trop maligne pour venir se taper dans une vitre, croyez-moi ! Que fait de toute façon cette étrangère au parlement, à manger sans vergogne le pain des députés de notre ville dont certains sont au chômage ? Il y a là un vrai problème d’identité municipale dont l’opinion publique gagnerait à se saisir de toute urgence !


S’il ne tenait qu’à moi, la péronnelle serait reconduite immédiatement à la frontière de la capitale, et renvoyée par le premier train à l’hôpital ! Plutôt que de parlementer sans relâche et donner son avis sur tout, la bien nommée dame de pique ne serait-elle pas plus utile en effet à vacciner mes administrés à la chaîne, contre cette grippe H1N1 dont certains peut-être, cruellement privés d’injection, vont mourir tragiquement par sa faute ? Hélas, comme je le faisais remarquer hier à quelques journalistes attentifs et bienveillants, les identités aussi parfois sont meurtrières ! J’encourage la squatteuse qui s’est fait mon siège à relire à ce sujet l'excellent Amin Maalouf, autrement plus édifiant que son misérable blogue. Je profite de cette Sainte Nuit pour rappeler chrétiennement à la grenouille du bénitier socialiste local qu’elle n’a toujours pas sa place dans ma crèche et que, moi vivant - je le jure sur la tête de Denise ! - jamais elle ne pourra se faire ici plus grosse que le bœuf !

mardi 15 décembre 2009

Portrait craché

Me réjouis vraiment, non pour moi mais pour la France, que notre petit Pinocchio ait auprès de lui une sage femme en la personne de sa belle Gepetta. Cette dernière n’a-t-elle pas en effet déclaré avant-hier que, pour l’épouse, un quinquennat semble bien suffisant ? La prima donna ne parle jamais en l’air et l’on sait que, en se penchant un peu, elle a l’oreille de Razibus, qui suit plus volontiers ses avis que ceux des ministres ou des conseillers du palais. Accordons-lui notre confiance.


Qui connaît le talent inspiré de cette femme d’exception ne serait pas étonné que, de sa confidence, elle fît demain pour Chouchou une bien belle chanson sur sa guitare. Je l’y encourage de bon cœur, sans arrière-pensées il va sans dire, avec une affection toute sincère, mêlée d’enthousiasme et d’admiration. Elle doit savoir que je ne me déroberai pas si mes compatriotes me font l’honneur de venir me supplier, en 2012, de renoncer à mon exil volontaire pour reprendre le brillant flambeau de son époux, ami à qui je redis ici mon profond respect pour son œuvre visionnaire, que je poursuivrai avec fidélité et abnégation au service de la France, des Françaises et des Français. Soyons francs : l’Histoire retiendra du quinquennat qui s’achève qu’il fut un vrai lustre éclairant la nation, l’Europe et le monde tel un fulgurant siècle des Lumières. Un éblouissement.


Que ce billet un peu solennel soit donc aujourd’hui pour moi l’occasion de tordre le cou à une rumeur aussi tenace que malveillante, selon quoi je cracherais plus souvent qu’à mon tour sur Razibus et sur ses œuvres. Soyons clair : s’il m’arrive en effet de cracher ici où là sur les pompes du petit prince – je l'admets bien volontiers –, c’est évidemment pour les lui cirer, maints exemples en fournissant au quotidien la preuve. La technique est ancienne qui fait l'économie du cirage. Croyez-moi : nous sommes en phase sur tout ou presque. Des exemples ? La suppression de la taxe professionnelle aujourd’hui m’enthousiasme, et c’est avec joie qu’il a lui-même repris mes propositions sur le grand emprunt national, à quoi déjà s’était rangé le parpaillot à la rose fanée. On ne doit jamais se brouiller entre amis pour des questions d’argent, surtout si l'on n’a pas à sortir un sou de sa poche. La dette est comme le cholestérol : il y a la bonne et la mauvaise et c'est une affaire de rapport.


Comme je l’ai par ailleurs récemment confié à un grand hebdomadaire national, au nom de quoi – grand Dieu ! – serais-je un héros de la résistance, et à quelle fin ? Avec la patine de l’âge, vous savez, mon héroïsme est devenu celui de la mesure, dont l’esprit vaut bien après tout celui des lois. "Vieillir, disait Camus, c’est passer de la passion à la compassion." Nous y voilà. Je n’ai - je le jure ! - aucune raison, aucune envie, aucune volonté de détrôner le petit prince ; ma conscience, mon devoir et ma foi m’imposent à l'inverse d’accompagner en douceur sa fin de vie présidentielle. Franchement, a-t-on vu les sondages ? Il n'est de chose politique ou militaire sans déontologie : comme l’a dit jadis une célèbre journaliste de mon prédécesseur au nom de stade, "on ne tire pas sur une ambulance". Je veillerai donc personnellement à ce que Rikiki terminât son mandat dans la dignité due à sa fonction et à son rang, parce qu'il est notre identité nationale. "Je ne connais qu’un devoir : c’est celui d’aimer", a aussi écrit Camus, on s’en souvient. Je fais mienne son heureuse formule ; le rappel de mon adhésion au message social de l’Église, il y a un an déjà dans une tribune, n’était porteur d’aucun autre message. Quand bien même je commence à entrevoir dans le petit Tom mon prédécesseur, je continuerai quoi qu’il advienne de l’aimer comme mon prochain, à défaut de moi-même. Jusqu'à la fin.


Denise me demande d’apporter à ce billet une précision à mon sens superflue : obtempérons. Le Camus à qui je viens d’emprunter deux citations est l’écrivain de Lourmarin, prix Nobel de littérature, non le producteur homonyme de mon ami Johnny, dont la plume en or ne gratte que des chèques, ignorante assurément de l’angoisse de la page blanche. Celui-là me donne tout à coup une idée. Si, comme on peut le craindre, l’idole des jeunes ne survivait pas à son opération discale – un comble avec tous ses disques d’or ! –, on pourrait très bien imaginer d’accueillir sa dépouille embaumée sur notre vieux terrain de foot désaffecté, reconverti en panthéon à son immortelle gloire. N'y fut-il pas déjà notre hôte gracieux ? Gigantesque, son mausolée de verre et de marbre y serait entouré de tous les dieux du stade. Voir s'il n'y a pas moyen de soutirer à ce Camus quelques millions pour ça… Disons quinze ou vingt, pour boucler notre grand projet et faire un bras d'honneur au Conseil général ! "Reviens, Johnny reviens, / Ah ! Reviens vers moi !" Même les pieds devant, tu seras mon sauveur !

samedi 5 décembre 2009

Ce foot du monde !

En me découvrant avant-hier, à la une du journal, en train de serrer les cinq doigts de Rikiki sur le perron de l’Elysée, repensé au cours de maths qu’il venait de nous asséner dans son bureau avant la photo, sur les systèmes de mesure de l’Antiquité. A croire que le petit Tom sortait des états généraux des mathématiciens, réunis à Paris en début de semaine ! J’ai bien retenu sa leçon : "Faut dix mille doigts pour faire un stade. C’est pas rien vous savez. Hein, rendez-vous compte, dix mille doigts ! Dites donc, y z'avaient le moral, les Grecs et les Romains !" Hélas, l’esprit du maître soixante-cinq n’était pas aux états généreux ! Et dire que je n'étais, moi, qu'à deux doigts de mon grand stade !... Deux tout petits doigts et il me chipote dix briques, trente même par rapport à ce que j’avais officiellement quémandé. Où les trouver maintenant ? Dans un conseil général qui compte déjà ses sous comme les jours qu’il lui reste à vivre ? Soyons francs : je ne puis au mieux espérer de cette assemblée revêche que deux doigts d’honneur présidentiels !


Amateur charitable du ballon rond et soutien fidèle à ma cause, Monseigneur Cinquante-et-un me propose une quête dominicale en sa cathédrale. Je suis sensible à ce message social de l’Église mais, franchement, monsieur le Cardinal, vos ouailles sont sans doute aussi avares de leurs pièces jaunes que de leur présence aux offices. Autant m’offrir des prières à Saint Nicolas, patron comme on sait des voleurs ! Et provisoirement des Français. Denise, à demi sérieuse, me suggère de solliciter le mécène de la chèvre socialiste du Poitou. Pourquoi pas ? Yves ou fleuve, ne sommes-nous pas tombés l’un et l’autre éperdument amoureux d’un Saint-Laurent ? Si ce berger soi-disant myopathe me signe un chèque à sept zéros, je suis prêt à donner au grand stade le nom de son défunt poulain, en hommage à mes amis de la Belle Province. Dans le cas contraire, il doit savoir qu’il me trouvera sur sa route avec un Youpithon ! Et ce n’est pas une menace en l’air : je suis rompu à l'acte de constriction !


Cette ville peut s’honorer aujourd’hui d’un Grand Théâtre, d’un Grand Parc, d’un Grand Homme : qu’on me dise au nom de quoi lui serait refusé un Grand Stade ! Dans cette cohérence, je participerai du reste dès la mi-décembre à un rassemblement de Grands Maires à Copenhague, pour y défendre la sobriété de nos cités durables, qui doivent en finir avec la gabegie. Il n’est plus tolérable en effet que nos administrés gaspillent l’eau, l’électricité ou les ressources naturelles au péril de la planète. Le temps est venu de la décroissance verte, dont les économies pourront être intelligemment réinvesties dans de grandes infrastructures collectives, comme par exemple des stades dignes de ce grand siècle. On voit bien par là que le football est un moyen radical de lutte contre le réchauffement climatique, ses gazons étant de surcroît friands de gaz carbonique ! Tout se tient !


Toujours aussi bornée qu'hostile à mes œuvres, mon agaçante agasse jacasse en ville et se répand en sarcasmes, me dit-on, sur son pitoyable blogue ! Les Misérables de Hugo à la main, elle harangue des foules de gueux affamés qu’elle est la seule à voir dans ses hallucinations ! Si on l’écoutait, c’est sur ces pauvres hères virtuels que devraient se déverser les millions que j'offre à mon grand stade. Quel mépris du peuple que d’ignorer aujourd’hui sa passion du ballon rond, comme elle contestait hargneusement hier son droit légitime aux paris en ligne ! Voilà l’aveuglement à quoi conduit la haine furieuse et tenace d’un homme, dont on jalouse tant l’intelligence que le goût des autres, le don de soi, l’amour de la concertation.


De mèche avec le patron du soviet départemental, notre dame de pique soutient donc l’idée d’un emprunt obligataire à l’intention des supporteurs de notre équipe. Voilà bien la gauche : vous lui demandez un grand stade, elle vous propose un grand emprunt ! Ces gens-là font les poches du contribuable avec l’action sociale, à seule fin de lui interdire les jeux et la majesté de leurs tribunes ! Réserver la souscription de cet emprunt imbécile aux addicts du ballon rond, voyez vous, ce serait un peu comme ne faire payer la sécurité sociale qu’aux gens malades, à l'exclusion des bien portants ! Bonjour la solidarité ! Je crains fort, hélas, que Razibus n’ait déjà converti les socialistes à sa secte libérale ! Il est grand temps de siffler le penalty pour la sauvegarde de leur identité nationale !


P.S. Marie-Agnès me suggère la vente d'un calendrier des dieux du grand stade, où je poserais dans le plus simple appareil avec les politiques régionaux qui soutiennent mon projet. Pourquoi pas ? Ne me suis-je pas déjà mis à nu dans mes griottes hivernales ? Que me reste-t-il à cacher ? Tu as raison, chère enfant, la politique n'est plus aujourd'hui que victoire sur la pudeur.