
C’est insupportable ! C'est exaspérant ! Elle s’est encore collée dans mes pattes, si l’on veut bien me pardonner une trivialité dont ce blogue est peu coutumier ! J’étais tranquillement avant-hier en ma cathédrale du CAPC, prêchant mes fidèles du conseil de quartier, quand la dame du parti pris, que j’ignorais à mon accoutumée, a plongé comme une méchante grimace dans la soupe dont j’abreuvais mes brebis extasiées. Ayant suspendu son vol entre deux avions, mais pas celui du temps, ma pie pressée exigeait d'ouvrir son bec hic et nunc, avant de rebattre de l’aile vers la capitale. Avec l’amabilité que je réserve en toute circonstance à l’oiselle, je lui fis fermement remarquer qu’étant en communion particulière, nous n’avions que faire de son conseil général. Sans respect pour ma personne ni mon ministère municipal, elle n'en fit pas moins hargneusement valoir son droit de simple matrone du quartier à défendre la veuve et l’orphelin, sous des sifflets d'indignation.
Il ne lui suffit pas d’avoir dérobé mon siège : il lui faut aussi le faire, si l'on m'accorde cette façon de zeugme ! Pourquoi diable cette fixation sur ma pomme, pour employer son vocabulaire ? La harcelé-je personnellement ? Non, on ne tourmente pas l’unique objet de son ressentiment ; on l’ignore, on le nie, on le dénie ! Je ne veux pas la voir, bon sang de bois ! Elle n’existe pas ! Est-ce si compliqué à comprendre ? Vivement 2012 que je quitte cette ville ingrate et m’installe au Château, dont le perron jamais ne sera foulé par la péronnelle !
Si j’avais eu quelque chose à lui dire, en ce noir tombeau de l’art déchu, c’eût été paradoxalement mon soutien sans réserve à sa dame de cœur du Poitou, ce qui n’eût pas manqué de
A ce sujet, suis agacé que la presse ait semblé indifférente à une récente dépêche reprenant des propos par quoi, finement mais sans équivoque, je me mettais sur les rangs de
Elle a osé en parler sur son blogue ! Elle a osé ! Denise ne comprend pas que je m’abime à consulter ses billets grinçants, mais qu'y puis-je ? J’ai beau me jurer de ne plus cliquer sur son adresse, c’est plus fort que moi, il faut que j’y retourne ! Nisa se trompe pourtant, qui parle d’addiction. C’est en effet plutôt, je crois, la fascination du vide dans quoi cette détrousseuse sans vergogne m’a poussé. "Le vase donne une forme au vide" a écrit quelque part un peintre observateur*. Je ne saurais mieux dire : cette femme cruelle est le vase maudit sans quoi je ne puis retrouver ma forme.
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Georges Braque, Le Jour et la Nuit.