"Si tu es amer, plains-t'en." (proverbe gascon)

jeudi 22 mars 2012

La faille ?


Si je me tais comme il sied depuis plusieurs jours, l’actualité m’impose en ce jeudi d’aborder gravement, sans détour, le problème des failles à quoi m’a récemment sensibilisé un ami géochimiste de renommée internationale, au demeurant éminent spécialiste des éléphantidés préhistoriques laineux. Je n’ignore en effet plus rien de la tectonique des plaques, depuis un passionnant déjeuner à Villepinte avec ce formidable et délicat pédagogue, soutien sans faille de Rikiki à la présidentielle depuis plus de cinq ans.

Grâce à ce savant hors pair, j’ai ainsi découvert à ma grande stupéfaction que, telle l’action politique, l’activité sismique  est concentrée le long de failles, qui sont en quelque sorte de dangereuses zones de rupture dans la roche comme dans le tissu social. Les frottements qu’elles subissent génèrent une quantité inimaginable d’énergie, dont la libération brutale provoque des tremblements de terre d’une magnitude et d’une intensité qui, pour imprédictibles qu’elles soient, n’échappent jamais à la vigilance de nos services de renseignement et autres sismographes.

Il est bien entendu du devoir d’un ministre d’Etat de s’interroger sérieusement sur le risque que représentent de tels phénomènes pour la vie des Françaises et des Français. C’est pourquoi j’ai demandé ce matin sur une radio amie que, en cas d’éventuelles failles dans la géologie de l’Hexagone, en Midi-Pyrénées ou en Alsace – je cite ces deux régions au hasard –, toute clarté fût faite pour informer dûment nos concitoyennes et nos concitoyens des dangers qu’ils pourraient encourir. Je m’empresse d’ajouter qu’il n’y a aucune raison de penser, à l’heure où j’écris ces lignes, que nous eussions d’une manière ou d’une autre sous nos pieds la moindre faille.

Soyons francs : j’exclus même personnellement – j’y insiste – l’existence de quelque faille que ce soit sur notre territoire métropolitain. Si l’on venait donc à supputer autour de vous, chers fidèles et chères fidèles de ce blogue, la possibilité d’une telle incongruité géologique dans ou à nos frontières, je vous demande de répondre à chaque fois que je ne prends absolument pas à mon compte une telle affirmation, pour que cela soit bien clair dans l’esprit de l'ensemble de nos compatriotes et de nos compatriotes. Ainsi qu'accessoirement dans la tête du président Razibus.

Cela dit, je comprendrais bien évidemment, il va sans dire, qu’on pût se poser, en son âme et conscience, la question de savoir s’il y a ou non une faille. Mais comme j’ignore moi-même s’il y en a une et, dans l’improbable affirmative, de quelle nature elle pourrait être, il n’est sans doute pas inutile, toute réflexion faite, que nous fissions en temps utile la clarté là-dessus. Je ne saurais donc qu'encourager le lecteur et la lectrice à me relayer en haut lieu, si possible sans ostentation sur ma position personnelle dont j’informerai le président Rikiki à ma convenance, dans les termes diplomatiques seyant à nos charges respectives.

Voilà, mes chers amis, mes chères amies, l’éclairage que je tenais à vous apporter sur les failles à quoi nous sommes exposés ou, tout aussi bien, pourrions parfaitement ne pas l’être. Cette lumière est indispensable à la compréhension des scrutins à venir, de leurs enjeux et, craignons-le, de leur verdict. L'aimable mammouthologue que je saluais en ouverture de ce billet m’assure en effet que les failles sont responsables de la majorité des tremblements de terre. Eh bien, je vous le dis : nous périrons tous sous les décombres si nous ne comprenons pas à temps, corollairement, qu’elles sont aussi responsables des tremblements de terre de la majorité !

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Grosse faille!

Alain Youpi a dit…

Hélas, monsieur, je crois bien qu'encore une fois j'ai "failli" être Premier ministre !