"Si tu es amer, plains-t'en." (proverbe gascon)

dimanche 17 janvier 2010

Le Che se rebiffe !




Trop, c’est trop, il suffit madame ! Je n’en puis plus ! Qu’on me pardonne ce coup de gueule dominical un peu personnel, mais l’actualité est avare de grands sujets de réflexion en ce début d’année morose. Je sors de mes gonds ! Dieu m’est pourtant témoin que je reste habituellement sourd aux mesquines attaques d’une agaçante agasse qui fait feu de tout bois, hormis celui du siège qu’elle m’a chapardé sans vergogne ; mais cette fois la coupe est pleine ! En état de péché mortel depuis deux ans et demi – Tu ne voleras point – la bestiole ment, diffame et calomnie quand d’autres s’abimeraient en pieuses pénitences ; elle s’immisce même dans ma vie privée, attaquant bassement Denise à qui elle prétend interdire de se montrer à mon bras !

Parlant la bouche pleine de galette républicaine, elle s’est déchaînée vendredi soir devant ses ouailles cantonales, me crachant à distance sa fève en plein visage !  Et elle récidive sur son blogue infâme, me dit-on, y traitant de guérillero un futur président de la République à qui elle taille un costume de Che Guevara ! Mais de quelle guérilla parle-t-on  donc ? Voici l’affaire. Alors que la petite conseillère générale tirait les rois républicains sur ses terres, j’ai eu l’outrecuidance, à quelques pas de là et sans laissez-passer, d'entrer avec DD (ma Denise digitale) dans une résidence de personnes âgées, pour y inaugurer innocemment une console Wii, dans la plus stricte intimité. Quel crime abominable ! Qu’on n’imagine pas pourtant que la marâtre s’opposât à la "nintendonisation" forcée des vieux, bien au contraire ; elle revendique seulement le monopole de leur informatisation sur sa cagnotte parlementaire !

Quel est donc le chef d’accusation, me demanderez-vous ? L'horreur ! Rien moins que la médiocrité, la puérilité et la dérision, craille le volatile ! Plus perfide qu’Albion, j’ai choisi mon heure pour m’assurer de ne l’avoir point dans les pattes, voulant tirer la couverture des vieux à moi, au risque de les exposer à un refroidissement fatal. Soyons francs : je me soucie comme d’une guigne de ses galettes hivernales, dont peu m’importe qu’elles fussent briochées ou fourrées à la frangipane ! Croit-elle donc que je fouine dans son agenda, que je surveille tous ses mouvements,  que je soudoie son pâtissier et son coiffeur ? Les choses sont plus simples en vérité : si j’ignore la péronnelle, c’est qu’elle n’a pas pour moi plus de réalité que Dieu pour un athée : elle n'est qu'une nuisible invention des socialistes dérangée pendant sa messe, voilà tout. Pour n'avoir pas comme d’autres la religion de cette femme fatale, je n’en comprends pas moins qu’elle meure d’envie, comme tout le monde, d’être vue à mes côtés, fût-ce au fond d'un hospice de quartier. Très peu pour moi : l’aimant veille à se tenir éloigné de cette pauvre limaille !

Cerise sur la galette, elle me taxe d’égotisme et d’inélégance – Ah ! son défunt maire au nom de stade insalubre ! –, m’accordant néanmoins au passage un cerveau… de bonne taille. Le guérillero lui en sait gré, mais craint que la pie ne soit pas elle-même mieux pourvue à ce niveau que la linotte. Comment, ne voyant pas plus loin que le bout de son nid, pourrait-elle comprendre que ma guérilla se déroule ailleurs, à des hauteurs où ne sauraient l’élever ses pauvres ailes ? Croit-on que je me soucie de prendre son canton à cette cantonnière, en ratissant des maisons de vieux dont nombre de pensionnaires auront rendu leur carte d’électeur à Dieu avant 2012 ? Non, c'est la jeunesse de France qu'il me faut ! Celle que Nintendo prépare depuis le berceau au monde virtuel de ses retraites !

Médecin dans le civil, me dit-on, cette femme revêche et gloutonne ne devrait pas ignorer qu’il est dangereux pour la digestion de mâcher sa galette en remâchant sa haine. Pour ma part, du reste, j’évite depuis longtemps de tirer les rois en politique, me souvenant d’un proverbe du cher professeur Choron dans l’Hara-Kiri de mes années soixante : "C’est toujours le chauve qui trouve le peigne dans la galette des rois". Et la pie, sans doute, qui tire le couteau.


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