"Si tu es amer, plains-t'en." (proverbe gascon)

samedi 16 juillet 2011

La mélodie du feu


Les gens écoutent-ils jamais ce qu’on leur dit ? Alors que j’évoquais ma pie avec agacement il y a quelques jours, une amie me demanda pourquoi ma voiture n’était pas équipée d’un GPS, façon TomTom, ma pie étant réputée désorienter son monde. Comprenne qui pourra… Ce que je tentais seulement d’exprimer, c’est mon exaspération face aux attaques incessantes de cette agasse sur son blogue, qui semble n’avoir rien d’autre à faire que d’y jacasser nuit et jour à tout venant ! Ne fussé-je point trop occupé pour ma part, je me ferais volontiers l’Octave Mirbeau de cette misérable Célestine ! Qui lui dira jamais que n’écrit pas qui veut « Le journal d’une femme de chambre » ? Il me tarde qu’on lui donne ses huit jours en 2012, pour qu’enfin elle retourne à la poussière qu'elle m'a fait mordre ! N’est-ce pas après tout ce à quoi on paie les chambrières ? Soyons francs : il est grand temps que la nôtre lâche sa plume pour le plumeau !

A propos de Mirbeau, un conseiller m’assure qu’il serait l’auteur d’un adage qu’on attribue erronément à Einstein : « Le plus grand danger de la bombe est dans l’explosion de bêtise qu’elle provoque. » Je le crois bien volontiers, harcelé que je suis par une poignée d’opposants indécrottables à notre combat pour la paix, dans le ciel de Libye comme dans les montagnes d’Afghanistan ou ailleurs. Que voulez-vous, il se trouvera toujours des rustres et des aigris pour demeurer insensibles à « la mélodie du feu », si je puis me permettre de reprendre ici le clin d’œil-hommage de notre quotidien régional au lendemain du 14 juillet. Au nom de la Nation, je remercie pour leurs prouesses pyrotechniques nos brillants artificiers, civils et militaires. Oui, cette éclatante petite musique, nous sommes résolus à continuer de la faire entendre au monde, y compris pendant le ramadan dont, au-delà du jeûne diurne, on ne doit pas oublier la dimension chaleureuse, fraternelle, conviviale et festive.

Soucieux de ne point heurter la foi de nos frères musulmans, nous avons bien sûr pris l’assurance qu'absolument rien, dans le Coran, n’imposerait que nous fissions taire en août nos armes. Ainsi nos tirs, comme les bébés, les femmes enceintes et les malades, pourront-ils continuer d’être nourris normalement entre le lever et le coucher du soleil. Sans parler de tel chien hargneux dans l'attente, à qui nous avons promis une belle pâtée ! A propos de chien, me réjouis que, débudgétisé, notre jeune et fringant ministre de l’économie et des finances s’engage à supprimer de nouvelles niches, pour la réduction de notre déficit. Cela dit, je lui souhaite que ses niches soient plus faciles à démolir qu’une maison du marin et un garage, où l’on montre aussi les crocs !

Qui eût cru en effet que le ramdam de notre agassante Célestine pût mettre en péril mon beau projet de parking ! Eh bien, par un prompt renfort, voilà qu’elle traîne déjà à ses basques une meute aboyante de plus de huit cents pétitionnaires ! Ce n’est pas Rodrigue arrivant au port, me direz-vous !... Certes, mais il a suffi de la moitié seulement de ce ridicule bataillon pour que ma pie aille nicher dans mon siège parisien en 2007 ! Jouant très serré, je n’ai donc pas le choix : après le grand contournement, un grand retournement s’impose, que nous maquillerons en initiative. Éventuellement, je signerai moi-même la pétition ou la ferai parapher par Denise pour revendiquer la victoire, en donnant pour cible expiatoire aux râleurs mon pauvre brouillon cube. Un siège nommé désir : au diable le tramway !

On me reproche d'évoquer de moins en moins notre grand Rikiki sur ce blogue. C’est que, comme je l’ai récemment rappelé à des amis journalistes, nous vivons ensemble une incroyable lune de miel, inimaginable il y a encore quelques mois à peine ! L’un et l’autre de nature très pudique, nous ne souhaitons pas étaler cette intime et forte communion dans les médias. Cela dit, je suis devenu tellement indispensable à Razibus qu’il pourrait bien me proposer Matignon au printemps prochain, après sa réélection qu’on sent déjà sourdre dans les sondages. « Tu trouves pas que nous deux, hein, on fait une sacrée belle paire ? »,  me confiait-il virilement en aparté mercredi après le conseil des ministres. Il ajouta crânement, avec ce sens inné de la poésie qui le caractérise : « Quand même, quelqu’un qui m’aurait dit que j’me pacs'rais un jour avec un type qui s'balade dehors en sous-tifs ! » Voudrait-il que je m’attifasse d’une moumoute ?! Me suis bien gardé de lui rétorquer que, contrairement à son prédécesseur hollandophone, il aurait du mal à me faire porter le chapeau !

4 commentaires:

Anonyme a dit…

dois je avouer, Monsieur, que l'aveu dans les colonnes de sud ouest de votre affection nouvelle m'a quelque peu troublé après la constatation de votre revirement concernant l"ouverture du mariage aux personnes de même sexe.
Je me suis ouvert de ce trouble à Mgr Laguérie qui m'a donné trois confiteor à réciter, en s'en attribuant à lui même 6, car il avait eu la meme coupable pensée. Je vous invite à vous présenter à lui en confession tant qu'il en est encore temps

alhonse a dit…

J'invite tout le monde, pro comme contra Ségolène, Hollande ou tutti quanti, à aller voir le film "La conquête". Chirac y est figuré éblouissant. Et le PS, en creux, ultra déterminant de...la conquête...

Alain Youpi a dit…

@ anonyme

Je crois avoir déjà dit dans un lointain billet mon aversion pour le mot "confesse", porteur à soi seul de de tous les péchés de l'enfer. Au risque de vous décevoir, je résiste à votre tentation et m'interdit de pénétrer dans le terrible isoloir de votre monseigneur.

S'agissant de mes retournements (rien à voir avec le paragraphe précédent), je n'ai rien à vous répondre. C'est ma nature, voilà tout : je réclame votre absolution.

P.S. Qui êtes-vous ? Nous connaissons-nous ?

Alain Youpi a dit…

@ alhonse (alphonse ?)

Pas de publicité, je vous prie. Je vous remercie d'aller coller vos affiches ailleurs.

Dans la primaire socialiste qu'on nous annonce, je crois déceler en vous un Alphonse de la Martine... Me trompé-je ?

P.S. Lune éclairée par le soleil, Chirac n'a été éblouissant que dans ma lumière ; c'est aujourd'hui un astre mort.