"Si tu es amer, plains-t'en." (proverbe gascon)

dimanche 24 mai 2009

Dog, master & video

Digitale comme on sait, Denise est par essence une femme actuelle ; elle n’en a pas pour autant été invitée par le magazine éponyme à partager, au palais, l’intimité des chiens de Chouchou et de sa palpeuse épouse. L’affront n’est pas là cependant, mais dans une révélation très choquante de la vidéo d’anthologie qui circule en ce moment sur Internet, au beau milieu d’un dialogue que Raphaël Enthoven n’irait pas jusqu’à qualifier de philosophique.


Je me calme et m’explique ! Comme on sait, un labrador est offert à chaque nouveau président de la République française par le Québec. Notre petit cabotin n’a pas échappé à la règle, qui a reçu une jeune femelle blonde de cette race, à lui rapportée de la Belle Province par le secrétaire d’Etat à la jeunesse et aux sports - cigogne du gouvernement, rendons-lui en justice. La bête portait alors le joli nom d’Estrie, qui est celui d’une petite région du Québec frontalière des Etats-Unis, dont Denise et moi gardons un tendre souvenir. L’histoire s’arrêterait là si ses maîtres pervers n’avaient pas décidé de rebaptiser la chienne. Ce n’est pas en soi un crime, j’en conviens, mais on me fera difficilement avaler que c’est pur hasard si, venant du Québec, elle porte aujourd’hui le prénom de ma fille, comme je viens de le découvrir avec horreur ! Razibus prétend-il m’humilier ou me garder un chien de sa chienne ? Je ne sais ce qui me retient de courir acheter un corniaud à la SPA, pour le nommer Rikiki ! Assurément la crainte de faire goûter plus que de raison la pointe de mes bottes à l’innocent bâtard. Révolte et indignation ! Ce pays garantit encore la protection des mineurs, que je sache !


Pour preuve l’ardeur que met, dans notre agglomération, la police à les protéger des voleurs de bicyclette, ce dont je me félicite, en fier défenseur des deux-roues ! Soyons francs : quel administré n’a pas connaissance, dans son entourage, d’un quidam que son vélo n’a pas attendu pour quitter l’endroit où il croyait l’avoir attaché ? C’est un fléau insupportable qu’il convient d’éradiquer, quel que soit l’âge, le sexe ou l’origine des voleurs ! Et qu’on ne vienne pas me dire que, à six ou dix ans, on ne peut pas se faire un peu secouer les puces et frotter les oreilles par une police réputée engeôleuse !


N'a-t-on pas récemment attaqué le ministre de l’éducation nationale, qui venait d'affirmer que les professeurs des écoles maternelles surveillent les siestes et changent les couches-culottes ? Solidaire de cet ami plein de bon sens, je lui suggère d’introduire, dans le master de ces enseignants, un module de formation à l’enquête judiciaire et à la répression des délits, puisqu’ils répugnent à voir les forces de l’ordre tourner autour de leurs sanctuaires. Croit-on que j’aie construit deux cents kilomètres de pistes cyclables, dans cette ville, pour que les bicyclettes y promènent des voleurs plutôt que leurs propriétaires, y compris avec des petites roues à l’arrière ! A ce propos, il est troublant qu’on n’y ait encore jamais vu flâner ma pie voleuse, à l'instar de ma grande saucisse : ne saurait-elle donc pas monter à vélo ? Je jure pour ma part ne l’avoir jamais croisée. Sauf peut-être à mon insu sur un porte-bagages, en femme invisible. Qui m'éclaircira ce mystère ?


Charme du blogue, qui permet de sauter du coq à l’âne. Oublié de mentionner plus haut que la fameuse vidéo de Carlita est en bonne place sur le Facebook présidentiel où, m’informe Denise, le petit Hun apparaît bronzé et souriant, en chemise blanche à col ouvert. Entre autres informations essentielles, on y a apprend qu’il est en train de lire "Le Rouge et le Noir de Stendhal". Génial ! Julien Sorel ne trouve-t-il pas après tout Mathilde désirable que parce que les autres la désirent ? Sinon une clé d’analyse du lecteur, voilà bien une preuve qu’il est retourné au moins une fois dans la bibliothèque de l’Elysée, depuis sa photographie officielle. Pourvu qu’il ne me corne pas les pages, j’ai horreur de ça !


P.S. Le maire de la cité phocéenne au nom de vieux poêle l’a échappé belle hier soir ! Bravo à nos footballeurs d’avoir, par leur score modeste, permis de le laisser mariner encore une semaine, en continuant de croire qu’il peut péter plus haut qu’il n’a le derrière, si l’on me permet cette trivialité. Où l’on comprend enfin qu’il est autrement plus facile de s’improviser capitale européenne de la culture que champion de France de Ligue 1. Me dira-t-on enfin pourquoi ces maudits juges ne lui ont pas filé un carton rouge en septembre !

Aucun commentaire: