"Si tu es amer, plains-t'en." (proverbe gascon)

dimanche 17 mai 2009

Transpolitique

Coincé cette semaine, dans les salons dorés de la mairie, entre la célèbre dame enchapeautée aux airs de vieille hôtesse d’Air France à la retraite - que je soupçonne de dormir avec sa tenue de bord -, et sa belle de Fontenay de l’année. Denise me dit que j’y avais l’air aussi à l’aise qu’à la fête de la patate à Eysines. Pourquoi pas, tant qu’on y est, à celle de la morue à Bègles ! On peut rire, mais il n’y a pas de quoi en faire une brandade ! Que voulez-vous, je ne suis pas le héron de la fable : difficile de faire le nez sur ce qui passe près du 45e parallèle, si l’on veut faire parler un peu de soi dans le journal ! Et il n’y a pas plus de honte, après tout, à se montrer avec miss France qu’avec un ancien mannequin de gauche reconverti dans la chanson ou la République.


Il faut dire que je viens de vivre une semaine excitante, entre cette vieille rombière grimée dont ni le pseudonyme ni le chapeau ne cachent la roture, un sommet bruxellois où il était question rien moins que de bicyclettes, la réunion du conseil d’administration du centre hospitalier et l’inauguration de la foire avec Roussy. Un agenda à faire verdir de rage jalouse Rikiki de droit ! Tout de même, réussi à apercevoir au CHU la pie hospitalière du conseil général, qui fuit toujours mon champ visuel, comme on sait. No comment. Réunion soporifique au possible, tant il y a peu à dire sur l’hôpital en général et le nôtre en particulier, en très bonnes mains avec Roselyne qui fait ses comptes d’apothicaire. Un adjoint radical du conseil municipal avoue m'avoir trouvé un peu éteint. Curieuse remarque à la réflexion : me voit-on jamais allumé ?

A propos de Roselyne, j’ignore ce qui, tout d’un coup, a conduit cette femme bon chic bon genre à retirer la transsexualité de la liste des maladies mentales. J’avoue être moi-même très réticent tant c’est la porte ouverte à toutes les dérives ; et je vois bien l’intérêt électoral que veut en tirer le petit Pinocchio qui, évidemment, tire comme d'habitude les ficelles. Soyons francs : il est fasciné par les trans ! Et persuadé que beaucoup d’hommes de gauche ont un problème de genre au parti socialiste. Regardez Besson, par exemple, homme de droite prisonnier pendant des décennies d’un corps et d’une pensée sénestres, qui rédigeait naguère encore de féroces libelles contre Razibus et son gré - qu’on me pardonne ce zeugme. Aujourd’hui libéré de ses ex-pulsions contre nature, il s’épanouit chez nous dans la rétention et la reconduite aux frontières. C’est très bien, mais je pose la question : notre parti a-t-il vocation à recueillir en son sein toute la misère du monde socialiste, même si nous seuls pouvons aider ces malheureux à devenir ce qu’ils sont ?


Croyez-moi, les trans de gauche doivent absolument demeurer des cas psychiatriques en politique, sauf à accepter qu’ils nous envahissent et prennent nos places ! Demain, nous dit-on, c’est le géochimiste tonitruant de Jospin qui va faire son rentre-dedans au gouvernement, si l’on n’y met pas le holà ! Roselyne ne peut nier tout de même que celui-là est bien un malade mental avéré, que la sécurité sociale doit continuer de prendre en charge à cent pour cent. A soixante-douze ans, nul ne lui fera plus jamais comprendre que, d’un côté ou de l’autre, il est un volcan éteint quand bien même il gronde encore.


Sérieusement, me voit-on, moi, transhumer avec armes et bagages au P.S. ? Je ne suis pourtant pas dénué d'une certaine sensibilité de gauche, comme chacun sait, par fidélité au message social de l'Eglise. Mais commettrais-je telle folie que, à quatre-vingts ans, j'attendrais encore de revenir aux affaires ! Par principe, je m'oppose donc résolument à la régularisation des trans en politique, et soutiens leur reconduite aux frontières des partis. Oui, rendons leur falot ministre des affaires étrangères aux socialistes ! Il vote pour nous ? Tant mieux, cela nous fera un ami dans la place ! Laissons-leur de grâce le ministre de la culture de François Mitterrand, puisque déjà il vote avec nous ! Et pendant que nous y sommes, comme me l'a suggéré Geneviève de Fontenay, rendons-leur aussi Jean Jaurès, à défaut de la première miss de France!


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