"Si tu es amer, plains-t'en." (proverbe gascon)

dimanche 1 janvier 2012

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Au lever ce matin, rasséréné de trouver sur mon blogue, dans mes comptes twitter et facebook, dans mes courriels et mes SMS, des centaines de messages de vœux chaleureux à quoi je ne puis hélas répondre individuellement, en raison d’un agenda extrêmement chargé. Très sensible à ces manifestions spontanées, je tiens néanmoins à m’associer ici à chacun et chacune de leurs auteurs pour me souhaiter avec eux, du fond du cœur, une bonne et heureuse année 2012 au service de la France, de l’Europe et du monde ! En toute humilité, à la place que Dieu m’aura assignée au printemps, en guidant la main des Françaises et des Français dans ses confessionnaux républicains.

Pourquoi rasséréné, me demandera-t-on ? Parce que Benoist m’est Apparu cette nuit dans un rêve, peu après ma première prière de l’année, au coucher du Nouvel an. Benoist, le saint-patron de la chrétienté occidentale, père de la Règle d’Or qui s’imposa jadis à l’Europe monastique dont Razibus, enfant de chœur scrupuleux de la chancelière, agite toujours pieusement l’encensoir ! Nimbé de lumière céleste, un genou à terre, le premier des Bénédictins s’est étrangement adressé à moi dans une chapelle, à la manière d'un fils respectueux : « Alain, mon père, Tiens-toi prêt ! Tels ces vieux prêtres de ton siècle accablés de plus de paroisses que de paroissiens, Dieu te voit croulant, à l’âge de la retraite, sous le fardeau de la ville et du monde ! »

Après un silence inspiré, le messager de mon rêve ajouta d’une voix douce mais ferme : « Soucieux de mobiliser ton esprit d’Eloi au secours de Sa Création, le Seigneur m’ordonne de te décharger bientôt du boulet municipal qui freine ton élévation ; son Vœu doit s’accomplir : j’y suis résolu, ne te dérobe pas ! » L’auréole du saint s’éteignit doucement après qu’il m’eut béni de deux doigts à la manière orthodoxe, et je me réveillai aussitôt en âge – je veux dire en nage –, aveuglé par la nuit noire de Saint-Sylvestre.

Mal me prit de secouer Denise pour lui narrer mon incroyable songe au retour de la salle de bain. « Après le lassant feuilleton des prothèses mammaires à la télé, est-il vraiment indispensable de démarrer l’année avec tes histoires de saints, me renvoya-t-elle ! Dors et laisse-moi en paix ! » Avoue avoir suivi son conseil et m'être abandonné sans protester aux bras de Morphée, dans l’espoir fou d’une nouvelle visitation, plus éclairante encore… Soyons francs : ce fut en vain. Dieu, que j’eusse aimé pourtant interroger le saint Truchement sur une échéance essentielle où le soutien du Seigneur me sera indispensable ! Je veux parler bien sûr du siège au conclave du Palais Bourbon, qui me fut dérobé il y aura bientôt cinq ans par un oiseau de malheur...

« J’ai un doute, me dit Denise au petit-déjeuner. Benoist n’est-il pas ce saint étrange qui attirait derrière lui tous les oiseaux, dont certains lui mangeaient dans la main ? » Grâce au Ciel, elle confondait mon visiteur nocturne avec saint François, cul et chemise comme on sait avec les pies et autres oiseaux de mauvais augure ! Penser à lui offrir pour son anniversaire une vie des saints en version digitale… Et à faire brûler des cierges à saint Georges, à la Villette, pour qu'il terrasse mon dragon !

3 commentaires:

alphonse a dit…

Bonne année, Excellence Calvitienne!

Car il ne faut rien lâcher des traditions occidentales par ces temps patriotiques!

Transmettez, svp, aux amis de votre Opposition Bordelaise entretenus secrètement par votre Denise - on ne sait jamais, un retour de flamme sur votre foyer domestique..! - comme des Opposants Chinois. Par la valise diplomatique si nécessaire, vu l'atroce Avent précédant les douleurs d'enfantement du futur dernier-né d'avril de la Vème République de France...

Je pense énormément à Vous en lisant "Louis XIV et 20 millions de français" de Pierre Goubert, Poche 8306.
Par exemple pour votre horrible cas de conscience pour vos collègues parlementaires qui n'en ont pas à l'égard du Grand Turc.
Misère aussi que votre Opposition ne trouve à redire qu'à vous, dans l'ombre de Razibus, mais pas vraiment quelque chose à dire sur le fond de cette affaire, qui élèverait le débat un peu au-dessus du racisme de zinc de bar...

"...Louis pensait aussi à "l'Empire de Méditerranée", ce qui n'était pas peu...Opération sans lendemain: les pirates continuèrent à capturer des navires, à insulter les côtes provençales, à fournir involontairement des dénouements à Molière.
La lutte contre le Turc offrait d'autres sujets de gloire...L'Empire ottoman gardait encore de beaux restes de puissance sous les vizirs Köprülü...Mais l'infidèle battait à nouveau les frontières de l'Empire, donc de la chrétienté: pouvait-on laisser à l'Empereur Léopold tous les soucis d'une résistance (au Grand Sultan, donc, ndlc) qui s'annonçait difficile, ou, pire encore, la gloire d'arrêter SEUL l'Infidèle..?....
...Car il fallait gêner l'Empereur. Les Turcs s'en chargeaient passablement....
(pp 131, 132, op.cit.)

alphonse a dit…

Il va de soi que ma "Bonne année" vaut pour tous les anniversaires de l'an.

Je suppose que vous n'utilisez pas quand même la valise diplomatique pour ces politesses élémentaires entre Grand(e)s Bordelais(es)...

alphonse a dit…

Voilà votre Agasse favorite qui réclame 2 anniversaires par an...
Et c'est MAINTENANT...!

Même ses plus fervents semblent scotchés!

Pouvez-vous demander à votre Denise son intercession pour la ramener à l'austérité générale?